page précédente: la fabrication du pilou

retour à la page d'accueil

page suivante: témoignages et anecdotes

Comment joue t-on au pilou?

    Le pilou peut évidemment se jouer n'importe où, il suffit juste de le sortir de sa poche et de se mettre à jongler seul ou à plusieurs. Certains jongleurs maîtrisent tellement bien cet art que durant les tournois on organise des épreuves de "free style" ("vira solet" en niçois).

       Mais la principale pratique du pilou est le match, il se joue par équipes de deux  sur un terrain formant une croix séparant quatre camps et dans chaque camps se trouve un cercle tracée au sol. Les deux coéquipiers jouent l'un en face de l'autre et doivent se passer le pilou en jonglant pour l'envoyer dans le rond d'un adversaire, ils inscrivent alors un pilou et marquent un point. Les défenseurs (ceux qui n'ont pas le pilou) n'ont le droit de quitter leur camp que si un des attaquants l'a déjà quitté.

       L'engagement se fait à la main et il est interdit de marquer un pilou dès la première touche. Il est évidemment interdit de toucher le pilou du bras et de la main. Quand le pilou tombe, c'est celui qui l'a dans son camp qui le réengage. Un rebond au sol est autorisé mais un seul.

 

  

    Une partie peut se jouer au temps ou en un nombre de points défini. On peut ainsi jouer des après midi entiers ou, avec un peu d'organisation, faire de superbes tournois.

 

Phase d'un match de pilou au tournoi de Villefranche.

Un joueur de pilou à la fac de Valrose (cet "as" du pilou jongle sans regarder).

    

Un match lors du chanpionnat du monde à Coaraze.

Les ronds chauffent mais ce n'est pas à cause du soleil de Juillet !


 

 

 

Trophée du vainqueur du tournoi de Coaraze en 1999.

Les variantes du pilou.

Les Niçois sont fiers de leur pilou et ils ont raison de l'être. Ce jeu d'adresse est original; toutefois, il n'est pas unique, des variantes plus ou moins lointaines existent dans différents coins du monde.

Des jeux à base de pièces trouées se rencontrent tout autour du pourtour méditerranéen. En Corse, en Catalogne, en Algérie, en Tunisie et même au Liban, des jeunes se sont lancés différentes sortes de pilou sur les places publiques où dans les cours d'école. Bien sûr leur nom a varié suivant les lieux ou les époques:

bullet la "Rizza" en Corse
bullet le "Sfolet" à Alger
bullet le " Dagau" à Marseille ...

Le volant présente des variations suivant ce que les jeunes pouvaient trouver comme papier.

Dans bien d'autres pays du monde on joue avec une pièce de monnaie trouée surmontée d'un volant en papier. Les premiers à l'avoir fait sont les asiatiques.

Toutefois, les plus anciens volants que l'on connaisse et qui se jouent au pied sont réalisés à partir d'une balle munie d'un panache comme le "Slou-pi", un autre volant chinois.

 

       Des "pilous" chinois

 

Le "Pitchak" est également une variante très proche du pilou, joué en Algérie à la fin des années 60, la balle était constituée de caoutchouc entrelacées, ce jeu a d'ailleurs été importé sur la côte d'azur avec le retour des pieds noirs sur la côte d'azur en 1962.

Plus récemment, venu des Etas -Unis le "Foot-bag" se joue dans les collèges, il est fait d'un petit sac de laine ou de coton tressé rempli de petit caillous ou de graines de haricot.

 

page précédente: la fabrication du pilou

retour à la page d'accueil

page suivante: témoignages et anecdotes